dimanche 27 juin 2010

Trail de Pays de Sully : une belle ballade...

Dimanche matin, 6H20. Gloups, le réveil sonne. Comme d'habitude, la première pensée, c'est "mais pourquoi ???" Une pensée qui va revenir plusieurs fois aujourd'hui. Café, crunchy-lait, le petit dèj est rapidement avalé, et j'avais préparé mes affaires la veille. Je sors bien chargé pour retrouver Valérie en bas de l'appart. C'est parti direction Noisy Le Roi, chez les Leleu, point de ralliement des 5 RUMBA réunis ce matin. Nous arrivons quelques minutes en avance, et on attend Aurélie qui elle arrivera quelques minutes en retard ! 
La voiture est chargée, direction Deauville ! Ha non, on s'arrêtera avant, à Rosny sur Seine. Après quelques 40 minutes de voiture, nous nous garons sur un parking en herbe, avec assez peu de voiture ! Un aller retour au vestiaire pour récupérer nos dossards ! Anne restera au vestiaire, elle a déjà pris son camel back.

 
Aurélie et Valérie, les blondes du club !

 
Philippe et moi ! Il manque donc Anne, restée au départ

La troupe au complet à quelques minutes du départ ! (Merci Anne pour la photo)

9H, nous sommes une centaine sur la ligne de départ. Les deux autres formats (17 et 10Km) réuniront plus de monde. Petit speech habituel, 3 ravitos, grosses montées à partir du 30ème, une descente dangereuse, suivez bien les rubalises et buvez ! Bien chef ! Après un vrai faux départ (alors, comment marche ce pétard ???), nous voilà parti ! Philippe part devant, mais bon, c'est normal, pas de souci. Je reste avec les filles, comme c'était prévu dans "mon plan de course". Ça commence bien, après 500m, première montée, bien caillouteuse. Nous commençons à marcher, tout en discutant avec d'autres traileurs. Il faut dire que les 3 filles marchent de front, impossible de les doubler ! Mais en discutant, on comprends vite que ça ne dérange personne... Après cette bonne mise en bouche, première descente où j'essaie de me faire plaisir, sans forcer. J'ai remarqué que depuis quelques temps, je gère mieux mes descentes, moins passif, moins sur "la défensive", alors, j'essaye d'appliquer ça en course. On roule ensuite sur 3 kilomètres. Val fait le rythme, suivi par Anne. Aurèle est un peu en retrait, et moi aussi ! Je ne me sens pas franchement dedans, les cuisses ne sont pas vraiment fraiches... Mais bon, on discute, et tout se passe bien. Une petite descente et j'en profite pour combler les quelques mètres entre Val et moi, et je prends la tête du petit groupe. On rentre dans un sous bois assez sympa, où il fait relativement frais. Ouf, car sur les parties hors forêts, on est vite en surchauffe. Je veille à boire très régulièrement. 6,5Km, virage serré à droite, on entre de nouveau dans une forêt, et là, ça monte ! On repasse en mode marche, je suis toujours devant, et je commence à bien me sentir. Il était temps ! Je relance tranquillement sur le plat, et peu après le 9ème, j'ai l'impression d'avoir fait le trou avec les filles. Que neni ! Les voilà qui me remontent, et me doublent ! Je pensais avancer d'un bon pas, j'en suis pour mon grade. Je m'accroche au wagon, en me demandant ce qu'elles ont bien pu manger ce matin... Mais rapidement, pause pipi ! Elles prennent le large alors qu'on entre dans une partie qui longe l'autoroute, en plein soleil. Ouche, dur dur ! Je les rattrapent petit à petit dans une grosse descente sinueuse et pleine d'ornières et on arrive ensemble sur le premier ravito. Là, déception ! Ni coca, ni tuc ! Bon, je bois de l'eau, mange un peu, quelques bouchées de barres de céréales, et nous voilà reparti !

Ravito 1 : 11ème kilo en 1H16min10sec

Ça repart en montant, au moins, ça permet de digérer un minimum. Je suis bien, pas top, mais ça va encore. Val fait le rythme, relayée par Anne. Tout se passe bien, mais je sens un gros coup de barre poindre le bout de son nez ! A noter presque un kilomètre bien galère où on jardine. On a été prévenu, mais franchement, c'est galère. En gros, on passe sur un chemin entre deux champs, sauf que le chemin est envahie d'herbe, ortie, blé, ce qui rends la progression galère et les trous/ornières des tracteurs invisibles... Bref, je vais m'arrêter là, mais quand même... En plus, je commence à avoir un vrai vrai coup de bambou, je suis dernier du groupe (un peu ma place sur ce trail...), et je me contente de tenir le rythme. D'ailleurs, sur quelques petits coup de cul, les filles me prennent directement quelques mètres. Pas rassurant à ce moment de la course... Finalement, on arrive au 17ème, où se tient le 2ème ravito. Et là, surprise ! Tuc et coca, le sourire revient (en fait, il était pas encore vraiment parti...) et je me fais plaisir. Tant mieux, je commençais à en avoir marre de l'eau...

Ravito 2 : 17ème kilo en 1H54min26sec

On repars tous les quatre sur un petit single trail bien sympa. Devant à quelques mètres, Val et Anne. Ensuite moi, suivi par Aurèle. On commence à mettre un peu l'ambiance, à coup de chants magnifiques et autres "on est pas fatigué !". On revient sur un traileur, et moi, je me refait un peu la cerise, bien à l'ombre sous les bois. Petit coup de stresse avec un questionnement sur le manque de rubalises, mais bon, on avait pas trop le choix,  et Val finit par dire "c'est bon il y en a là !". On tourne ensuite abruptement sur la gauche pour une belle montée en lacet. Anne n'est pas au mieux tandis que je prends la tête. Il nous faudra quand même dire à Val "heuuuu, tu peux marcher hein là !!!". Je me sens vraiment mieux, la confiance revient. On continue de discuter/chanter/gueuler/rigoler, un traileur nous dira même, lorsque l'on sera revenu sur lui "dur dur, on vous entends à 1 kilomètre à la ronde, on sait qu'on va se faire rattraper !". Alors pour se faire pardonner, on l'amène avec nous. Il restera quelques kilomètres, puis il lâchera prise.
L'accalmie aura été de courte durée, et le contrecoup terrible ! Je n'ai plus de cuisse, et l'estomac qui commence à faire savoir qu'une mauvaise surprise m'attends à l'arrivée. L'eau, j'en veux plus, manger, ça ne passe plus. Je me force quand même vu la chaleur, mais je sais à ce moment que je suis parti pour galérer... Une grosse descente arrive, là, on fait pas les malins. Tellement glissante et pentue qu'on s'accroche aux arbres pour pas glisser sur les fesses ! Le chemin est agréable, souvent un single track, avec quelques belles montées qui me feront bien galérer entre les 24 et 27ème kilos ! 27ème kilo, qui rime avec dernier ravito !

Ravito 3 : 27ème kilo en 3H18min20sec

La suite sera vraiment longue... Je n'en peux plus, les jambes ne répondent pas, et je lutte vraiment pour rester au contact des filles. D'ailleurs, elles profiterons d'une pause pipi pour quitter le ravito sans moi ! Heureusement, ça descend, alors, je reviens sur elles en 500 mètres, alors qu'on retourne dans la forêt sur un sentier mal dessiné et avec pleins de trous. J'aurais pris plein de plaisir là dessus si j'avais eu les jambes, mais là, tous les trous et les devers me font vraiment mal... Je décide de ne plus penser à l'arrivée, et de prendre les matchs les uns après les autres, heu pardon, les kilomètres les uns après les autres. Surtout qu'au briefing, on nous a prévenu d'une grosse difficulté au 30ème. A ce moment, je ne pense qu'à ça, et j'appréhende sévère... 

Ravito surprise (liquide) : 30,70ème kilo en 3H42min56sec

On boit un coup, on discute avec le bénévole, et on repars. Aïe, pour une difficulté... Je marche, les filles aussi, mais pas au même rythme... A l'arrivée, elles me mettent quelques dizaines de mètres, et relance mollement pour me permettre de re coller. Merci, mais ça ne fera que reculer la triste échéance. Le bénévole nous a annoncé 3 grosses montées qui s'enchainent, je suis mal ! Après cette première, ça redescend, je suis mieux, mais les cuisses me chauffent aussi. Au moins, je reste au contact, et c'est déjà ça de pris... Deuxième montée, rebelote, je me retrouve décroché. Val revient carrément me chercher ! Je galère à relancer et à rester au contact sur le plat quand arrive la troisième cote. On remonte sur un traileur, les filles le double, mais moi, je reste à sa hauteur. Elles se retournent, mais je ne les reverrais qu'à l'arrivée ! Encore 4 kilomètres... Je me remets à courir après avoir marché 400 ou 500 mètres sur le plat, et redouble l'autre traileur, qui ne manque pas de me dire "tu vas te faire chambrer !". Je sais, je sais... En tout cas, je me suis remis à courir, c'était pas gagné, donc, je suis satisfait. Le bide est déchainé, la bouche tout sèche, mais je sais que j'arrive, alors, je serre les dents et je m'accroche. On passe dans un super single track que j'aurais vraiment aimé courir dans de bonnes conditions... Et là, je reconnais le chemin, une descente prise dans le sens inverse à l'aller. Je fais gaffe, il y a plein de cailloux et j'ai les cuisses cuites à point. Une petite bosse et j'arrive en vue de l'arrivée, j'entends même un "aller Morgan !", ça fait plaisir, j'y suis ! Je passe la ligne, récupère mon t-shirt et félicite tout le monde. Les filles m'ont bluffées, surtout Val pour son premier trail de ce type. Alors félicitation à toutes ! 

Arrivée : 36,3Km, 4H31min14sec (50/85)

Les filles ont fini main dans la main, en 1H28min42sec (47, 48 et 49/85), à la 4ème place ex-æquo au temps scratch, et deuxième de leurs catégories !
Philippe finit en 3H57min44sec (23/85, 5ème V1H)


La suite n'est encore une fois pas très glorieuse. J'ai patienté tranquillement à l'ombre en essayant de dormir pendant que les filles attendaient de monter sur le podium. J'ai bien bu pendant cette période, mais mal au crâne et le bide retourné. Finalement, le retour se passe bien, mais je suis vraiment mal au point, je demande donc à Philippe si il peut me ramener, car je ne me vois vraiment pas faire un petit barbecue... Encore désolé les copains pour le faux bond... Je propose que la prochaine fois, je vous rejoigne après la course, comme ça, je serais sur de pouvoir en profiter... :)
Après 1h ou 2H de sieste, ca va mieux. J'ai mangé le soir, et j'ai bu pas mal durant l'après midi.

Maintenant, place à une semaine de récup, et il faudra se remettre sérieusement à l'entrainement. La saison est loin d'être finie...

7 commentaires:

  1. "Les filles ont fini main dans la main, en 1H28min42sec" : elles envoient du steak dis-donc ! Bien joué d'avoir terminé, mais on dirait que tu aurais mieux fait de prendre le départ du 17 km non ? Tu avais l'air serein jusqu'au 2ème ravitaillement. Récupère bien en tout cas maintenant...

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  2. Hihihi, elles sont fortes c'est vrai, mais pas encore à ce point là ! Elles m'ont mis 3 minutes, elles ont donc franchi la ligne en 4H28min42sec... :)
    Merci Alex, je vais me faire une semaine tranquille pour bien récupérer !

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  3. Pffff abusé, ils ont mis mon fréro sur les genoux juste parce qu'ils ont oublié les tucs au premier ravito... Les vilains !!!
    ;)

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  4. Exactement Toto ! Tu as tout compris ! :)

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  5. Je l'avais déjà lu ce résumé ! Pas la peine d'envoyer des mails !!!
    C'est bon je rigole. J'aime bien moi lire ces contrerendus, à part que la police sur le fond de couleur me donne mal aux yeux mais sinon ça va.
    Sinon pour parler de toi tu vas finir somalien à courir autant, il faut se calmer monsieur.
    Mais bon si ça te plait ^^
    Je trouve ça énorme après tu ne pourras plus t'arreter de courrir à cause des endorphines et tout le bordel.
    En tout cas du moment que le titre de ton blog reste le même je dis chapeau monsieur parce que j'en serai bien incapable d'en faire autant.

    Bibi

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  6. Bon bah ça a du être sacrément du plaisir! Quand on lis le compte rendu, on se rend compte que la vrai première semaine d'entrainement depuis longtemps a pesé dans les jambes.
    Mais du coup c'est bien d'avoir fini, ça te remet dans le rythme.
    Et même si t'en a chié c'est un plaisir de lire ces comptes rendus.
    A+ et bon courage pour les entrainements après ça.

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  7. @Clément : Merci l'ami. On va courir ensemble quand tu veux en tout cas. Quitte à choisir, je préfère Éthiopien ou Kenyan que Somalien par contre !!! :)

    @Jonath : Merci à toi aussi. C'est aussi "l'analyse" que j'ai fait après course, la semaine à un peu plus de 60 bornes étaient pas digérées du tout, comme l'a montré le manque de rythme en montée durant ma petit sortie VTT. Et puis rajoute avec ça la chaleur... En tout cas, c'est un trail sympa, mais il gagnerait à partir une heure avant...

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