Marathon de Paris

Dimanche matin, c'était le premier objectif de la saison : le Marathon de Paris. L'objectif était simple : faire mieux que la dernière fois (3H44 au marathon des Yvelines en octobre dernier), soit entre 3H35 et 3H40.

Rendez-vous est donné chez Alex à 6H30, après un bon petit dèj, le désormais classique crunchy-café. Les affaires étaient prêtes de la veille, Solen et moi montons en voiture. On rejoint donc Alex chez lui, avec Anaïs, Jonath, et deux potes à lui. Tout le monde en voiture, direction le RER de St Germain en Laye ! Je profite du trajet pour accrocher mon dossard et ma puce, sous les moqueries des copains (ouais, j'ai toujours du mal avec le lien pour l'accrocher...).

Le soleil sera au rendez-vous !

L'a pas l'air vraiment réveillé le gars...

On arrive tôt sur Paris, mais il y a déjà pas mal de monde. On traverse la place de l'Etoile à l'arrache, les marathoniens prennent possession de Paris ! Sinon, comme annoncé, le soleil est là. Encore un peu frisquet vers 7H45, mais ça s'arrangera vite. On papote, on s'arrête à chaque arbre pour faire vous savez quoi, et pis vient l'heure de se changer !

Pause pipi...

 

Sont-y pas beau là, tous les deux ! Tellement qu'il a fallut que j'incruste...

8H... Le départ est maintenant dans 45min. J'hésite sur l'échauffement : j'en fais un, ou pas, tout de suite, après... Que de questions ! Finalement, je me laisse convaincre par Alex. Alors, je me change en vitesse, car tout le monde est déjà prêt... Et c'est parti pour l'entrainement ! On part sur l'avenue George V, pour pouvoir comparer notre niveau avec celui des élites... Bof, pas très impressionnant franchement... Bon, ok, ok, ils vont plus vite en s'échauffant que moi à fond...

 

Changement en speed, puis départ vers notre zone d'échauffement

J'entre avec Alex dans le sas des 3H30, 15min avant le départ. Le départ est donné pour les handisports. Ça m'a toujours impressionné. Les élites partent à leur tour, et on commence à marcher, tranquillement. 5min après le coup de pétard, nous passons sous l'arche. C'est toujours un super moment, avec beaucoup d'émotions. Inscrit depuis le mois de septembre, et enfin, on y est ! Même si pendant toute cette semaine, le marathon m'a paru lointain, c'est enfin parti !

 

Les sas bien blindés, et les handisport fauteuils qui tracent...

Alex veut partir sur un objectif de 3H30, moi moins vite. On court les deux premiers kilomètres ensemble, c'est court, mais c'est déjà un grand plaisir de partager cette descente des Champs ! Les deux premiers sont d'ailleurs fait pile dans mon timing, en 5'06" au kilo. J'oscillerais ensuite entre 4'55 et 5'06 sur les 5 premiers, ce qui me fait passer au 5ème en 25'59". Premier ravito, je prends une bouteille d'eau pour faire passer la tablette d'isostar. Je la garderais jusqu'au 25ème, en buvant des petites gorgées régulièrement. D'ailleurs, l'organisation a installé de grandes poubelle jaune "objectif 100% des bouteilles recyclées". Et bien j'ai envie de dire que le pari est perdu (dommage)... En même temps, les poubelles étaient présentes sur une centaine de mètres assez rapidement derrière les ravitos... Pas le temps de boire la bouteille et paf, plus de poubelles !

Le parcours en mode "grand angle", assez impressionnant je trouve

Tout de suite après la Bastille, on entame le 6ème kilomètre. Une partie assez tranquille, où je prends le temps de regarder ce qui se passe autours de moi. Je discute 5 minutes avec une charmante danseuse orientale, heu un danseur pardon, puis avec un beau kingkong ! Y'a des fous quand même ! :) Au niveau de l'allure, j'ai pris maintenant mon rythme de croisière, je tourne sur du 5'10" en moyenne. Je suis vraiment bien dans ce rythme, mais j'attends... En tout cas, toujours pas de problème au mollet gauche... Ouf... J'ai passé le 10ème en 53'10".

Le 10ème marque l'entrée dans le bois de Vincennes. C'est une partie qui m'avait déplut il y a deux ans : monotone, moins de public... Cette année, c'est mieux passé. Même si le parcours fait en fait le tour du bois : 2 kilos tout droit, virage à droite, 2 kilos tout droit, et enfin quelques virages ! Le rythme est toujours le même, excepté le 12ème, théâtre de mon premier arrêt pipi ! Je me cale derrière deux Australiens qui discutent plutôt fort, mais bon, je n'arrive pas à comprendre ! Il faudra repasser pour les cours d'anglais... Je passe le 15ème en 1H19min42, mais il reste encore 4 kilomètres avant de sortir du bois. D'ailleurs, pas grand chose à raconter sur cette partie si ce n'est que le manque d'entrainement se fait déjà sentir. Je passe le semi en 1H50min23, sur les bases de ce que je voulais.

Le semi passé, voici ma partie préférée qui arrive : les quais ! Plein soleil, plein de monde, le semi derrière nous, la Seine... Enfin bref, j'aime cette petite partie, entre le deuxième passage à la Bastille et après le Pont de l'Alma (du 23ème au 31). Sauf le grand tunnel (1 kilo, 2 kilos de long ???), mais bref... Je passe au 25ème en 2H10min44, toujours dans les temps.

Je sais que Solen et Anaïs sont au pont de l'Alma, je commence à fatiguer mais j'ai hâte de les croiser ! D'ailleurs, je repasserais sous la barre des 5' au kilo sur les deux kilomètres précédents ! Je me mets sur le coté gauche de la chaussée, en me disant que Solen se sera mise au même endroit que l'année dernière. Bingo  ! Ça fait plaisir ces rendez-vous sur le marathon ! Mais bon, les deux kilomètres précédents étaient en quelque sorte le bouquet finale offert par mes jambes ! Car après, c'est le début de la fin ! Comme on dit, le marathon commence au 30ème ! Voir un peu avant... Je passe le 30 en 2H37min23. Les jambes sont dures, mais je reste dans les temps !

Du 30 au 35, bof bof. Je sais où est situé le ravito du 35ème, je sais que j'avais galéré à cet endroit il y a deux ans, et je sais que je galère actuellement... J'essaye de m'accrocher, mais bon, la vérité de la montre est sans appel. Je perds environ 20 secondes au kilo, et je n'arrive plus à relancer. La suite est assez simple... La galère, l'envie d'être déjà arrivé... Mais non, encore quelques bornes à courir... D'ailleurs, je me mets à les compter à partir du 35ème, pour me motiver (3H05min10), encore 7, encore 6... C'est fait, on entre dans Boulogne ! Encore 5... Je m'arrête quelques secondes sur le stand du marathon de Vannes, pour boire une gorgée de jus de pomme avec un bout de quatre quart. Ce n'est pas que j'abandonne toute velléité de chrono, mais j'ai le bide défoncé depuis quelques kilomètres, et je n'arrive plus à manger. Je ne tourne plus qu'à l'eau sucrée, et encore, je me force. Là, le jus de pomme m'a fait envie, alors, j'en ai profité... Les allées du bois de Boulogne sont interminables, droites, larges... Pas mal de personnes marchent, je gagnerais même encore des places entre le 35ème et l'arrivée malgré le rythme pas terrible (entre 5'40 et 6'39 entre les 35 et 42ème...)

Parcours en mode "gros plan"

Je sors de Boulogne, j'aperçois le rond point qui donne sur l'avenue Foch. Le dernier kilomètre est un peu fou, pas au niveau du rythme, mais de l'ambiance. Il y a un max de monde, et le soulagement est proche. Je sais déjà que je ne battrais pas mon meilleur temps, et j'ai un pincement au coeur. En fait une vraie déception : c'est la première fois que je ne m'améliore pas sur marathon... Je franchis la ligne d'arrivée en 3H48min09 (3H44min10 en octobre au marathon des Yvelines).

Je rejoint ensuite la troupe, tout le monde est déjà arrivé. Un peu dans le coltar quand même, je me change, et puis, le mal au bide revient bien fort. Je quitte donc le petit groupe pour ma galette de fin de marathon désormais traditionnelle. Bah ouais, j'ai besoin de dormir moi. Je m'endors par terre avant qu'on reparte, je m'endors à moitié dans le RER en rentrant... Et biensur, je file sous la couette une fois rentré (après la douche, je vous rassure !)

En attendant le RER. Encore un peu blanc pour moi, mais souriant sous le poncho !

Alex lui s'améliore très nettement avec un beau 3H32min18, et Jonath lui n'en finit pas de flamber en claquant un 2H37min06 qui lui vaudra sa caisse de champagne ! 

Merci à Solen, mon supportrice #1 qui se lève aux aurores, patiente en attendant les 2 secondes où je passerais à coté d'elle et reste avec moi quand ça va pas après la course...

3H48min09 - 10439 sur 30815 vainqueurs comme titraient "l'équipe" lundi

Et maintenant ? Les courbatures commencent à s'atténuer, grâce à un petit tour de vélo accompagné de Solen et du soleil hier soir. Je passais en mode papy à chaque montée ou pseudo montée, mais sinon tout c'est bien passé. Les mollets sont tranquilles, ce qui va me permettre d'enchainer. Le Ier mai est traditionnellement dévolu aux 10km de Fontenay. Mais je pense que je vais aller filer un coup de main en tant que bénévole plutôt que de courir ce sprint ! La prochaine course sera donc le trail des Cerfs. Jonath devrait être là, à défendre sa victoire de l'année dernière sur le 35, tandis que je pense m'aligner sur le 50 en mode rando-course comme prévu initialement... Je vous tiendrais au courant...

Et puis, c'est encore loin, mais je devrais être sur le marathon de La Rochelle en 2011... C'est la belle façon pour Julien de fêter ses 30 ans, et je serais forcément avec lui pour l'aider à relever ce défi !